
René Bouchara est né à Paris en 1963. Après des études de design aux Etats-Unis, il est diplômé du Pratt Institute à New York en 1985 et crée René Bouchara Design en 1995. Depuis ses ateliers de la Bastille, à Paris, il pratique le métier de designer au sens large du terme, du graphisme à la scénographie en passant par le design de mobilier ou l'architecture d’intérieur. Au fil des années, René Bouchara a lié des relations de confiance avec des clients prestigieux, particuliers ou institutions. Pour le compte du musée du président Jacques Chirac, en Corrèze, il a notamment coordonné, scénarisé et réalisé 8 expositions au rayonnement international : une rétrospective Christian Dior (2010), la collection Edmond Dartevelle (art africain, 2011), la collection Meyintang (céramiques chinoises, 2010) ou le Cinquième Soleil (art précolombien, 2012) pour ne citer qu’elles. On lui doit également deux expositions hors norme : la Biennale des Antiquaires 2012 et 2014, au Grand Palais de Paris, en collaboration avec Karl Lagerfeld et Jacques Grange. René Bouchara est également passionné d’aéronautique et de musique classique. Il a notamment fait éditer en Italie une copie exacte de la chaise du célèbre pianiste canadien Glenn Gould. Le travail de René Bouchara a été couronné par de nombreux prix et récompenses : Prix Général Motors (1985), Grand Prix du design de la ville de Paris (1996), Prix de la presse international du salon du meuble de Paris (1997) et Prix du Nombre d’Or de ce même salon (même année),...
Mimesis est un meuble au confluent de la matière, du dessin et de l’histoire. Une matière noble habille sa surface et véhicule un mystère, la découverte de sa deuxième peau. La première, visible au premier coup d’œil, évoque la nature, un milieu quasi végétal. La seconde est celle des premières écritures découvertes en Mésopotamie 3000 ans Av. J.-C. Crédit photo: Arnaud Carpentier.
Expert mondialement connu dans l’univers élitiste de l’art japonais et plus précisément dans les armures, Jean-Christophe œuvre au coté de Valérie son épouse pour présenter des trésors qui rejoignent souvent les musées. La galerie se veut minérale pour y mettre en valeur des objets d’exception. Crédits photos : Dorian Rollin.
Tout au long de l’année nous réalisons des stands d’expositions dans des salons spécialisés dans l’art. Cette activité nous permet 3 choses : exercer une gymnastique de l’espace, découvrir des objets d’exception et rencontrer des experts qui racontent ces objets. J’ai coutume de dire que nous sommes dans une pièce de théâtre qui nécessite un premier rôle, un second rôle et bien d’autres acteurs. Que notre travail de scénographe consiste à faire le cadre et non le tableau, sinon l’objet convoité et perdu dans le décor. C’est cette alchimie de l’objet et de son écrin qui constitue le challenge des stands et des expositions.
La réédition de la chaise de Glenn Gould est probablement mon projet préféré. Elle symbolise la convergence de deux de mes univers de prédilection : la musique et le design. Plus de 30 ans après sa disparition, Gould reste l’un des pianistes à la fois les plus inclassables et les plus appréciés de l’histoire de la musique. En témoignent les ventes record de ses enregistrements. Glenn Gould est un être à part. Il se décrivait comme un homme de la communication qui joue à ses heures perdues du piano. Mort prématurément en 1982, je n’ai jamais pu ni l’approcher ni le rencontrer. Cette chaise indissociable du personnage, m’a permis de partager ma passion avec de nombreux mélomanes comme moi fascinés par Glenn.
Sans doute un rêve devenu réalité : bâtir un édifice culturel dans un pays étranger. Un challenge d’autant plus grand que je n’avais jamais mis les pieds en Afrique de l’Ouest. Ce musée est une découverte multiple : la découverte d’un pays, d’une culture et d’un peuple. L’esthétique du bâtiment est neutre et universelle. Les matériaux employés sont ceux du Bénin. Ebène, bronze et pierre du Bénin constituent l’essentiel de l’ouvrage. Je remercie Bob Vallois et l’association HED pour m’avoir confié une aussi belle mission.
Dans notre métier de décorateur designer nous sommes appelés à travailler pour des marques légendaires. La maison Reza fait partie de ces enseignes mirifiques, dont l’excellence est la seule et unique gageure. En effet, célèbre pour la qualité et la rareté de ces pierres, la firme Reza se positionne dans l’univers de la haute joaillerie comme un artisan et non un industriel du luxe. Notre travail consiste à réaliser l’écrin qui met en valeur ces bijoux inestimables. Créer un univers dans la démesure de ces parures, bagues et rivières de brillant.
Ayant réalisé successivement les 8 dernières expositions à Sarran, je remercie le Président Jacques Chirac et Bernadette Chirac pour m’avoir missionné et fait entière confiance dans la réalisation de ces merveilleuses expositions. La Corrèze fut une véritable découverte. Citadin de longue date, mes excursions dans le Limousin m’ont permis de constater combien il existe des sites extraordinaires en dehors des villes et riche culturellement. La diversité des thèmes abordés au musée illustre l’avidité des corréziens à découvrir des cultures toujours différentes. Un mot pour évoquer l’architecture du musée de Jean Michel Wilmotte, elle est aussi esthétique que fonctionnelle.
Je ne consacre malheureusement pas assez de temps au design et le regrette car c’est là une de mes premières passions. Parmi mes différentes activités de designer, je travaille régulièrement avec l’enseigne Roche Bobois, dessinant des lignes de meubles contemporains. Moins actif dans le cadre de ce métier de designer industriel, je me consacre à mes chantiers d’architecture d’intérieur qui comporte du design sur mesure. J’ai comme aspiration de réaliser très prochainement du design en série limitée.
En 2015, lauréat du concours d’architecture d’intérieur des bureaux de Vesuvius à Londres. Ce projet de 1000 m2 fut réalisé dans des délais de deux mois (respectés) avec un résultat conforme aux attentes du client. La réalisation des bureaux et des studios photos de la célèbre enseigne du net « vente-privée.com » a commencé en 2001 et s’est terminée en 2008 avec plus de 9.000 m2 d’espaces aménagés. La passion pour l’art contemporain de Jacques Antoine Granjon (PDG du groupe) a permis de faire de ce lieu unique une référence à la fois en matière d’aménagement d’espaces de travail et d’espaces d’exposition.
Vice-président de l’Association Transocéans, je crois qu’il est nécessaire de réhabiliter le dirigeable. La France, berceau de l’aéronautique, se doit d’illustrer ses talents novateurs en matière d’aéronautique à zéro émission de CO2 en empruntant le chemin du ciel par les plus légers que l’air. Transocéans est une Association, Loi 1901 à but non lucratif, qui a pour objectif de réhabiliter le dirigeable en intégrant bon nombre de progrès technologiques et en remettant en question son design résolument rétrograde. La finalité de nos projets étant la création d’un moyen de transport et d’observation plus propre et écoresponsable. Parce que l’avenir nous réserve de nombreux défis, nous prenons date aujourd’hui pour relever les paris d’une nouvelle ère durable et responsable en établissant des records du monde d’endurance et de vitesse avec des dirigeables dont le design et les performances sont hors normes.